Lundi, Toshiba a annoncé la suppression de 6800 emplois dans les départements électronique grand public. Il s’agit d’un plan qui se fait dans le cadre d’une réorganisation qui va provoquer une perte importante sur l’exercice de mars clôturé.
Le conglomérat japonais va recentrer ses activités sur les puces et l’énergie nucléaire après l’esclandre comptable qui a provoqué une perte de 40% de son cours de Bourse depuis les premières annonces de sa direction sur l’affaire.
« En lançant ce plan, nous souhaitons regagner la confiance de tous nos actionnaires et nous métamorphoser en une entreprise solide », a déclaré Masashi Muromachi, directeur général du groupe, lors d’une conférence de presse.
Cependant, les analystes se posent des questions sur la profondeur de cette réorganisation, dans un contexte des chutes des marges dans le secteur des semi-conducteurs et de désamour face au nucléaire depuis le bouleversement de Fukushima en 2011.
« Toshiba a indiquait qu’il allait se concentrer sur les puces mais cela va prendre du temps pour renouer avec la croissance », a jugé Hideki Yasuda, analyste chez Ace Research Institute, qui craint aussi pour de la rentabilité des activités du groupe dans le nucléaire.
Le leader de l’électronique, qui emploie plus de 10.000 personnes au total, va procéder à la suppression de 3.700 postes dans son département de téléviseurs, soit 80% des effectifs de cet axe, et vendre une usine en Indonésie. Dans le département de PC, ce sont 1.300 emplois qui seront abandonnés.
En prenant en compte le coût de ces décisions, l’exercice 2015/2016 devrait se clouter par une baisse nette de l’ordre de 550 milliards de yens (4,2 milliards d’euros), dépassant les pertes constatées après la crise financière.
Avec cette réorganisation, le conglomérat japonais essaie de se départir d’un scandale comptable de 1,3 milliard d’euros, les méthodes de surévaluation des bénéfices ayant examiné une partie importante de ses activités.